22/08/2009

Alerte à une algue toxique!

20/07/2009 >> El Watan
L’énigmatique mal qui a affecté dernièrement des centaines de baigneurs à Aïn Témouchent, Boumerdès ou encore sur certaines plages de l’Algérois, vient d’être élucidé.
Selon les responsables de l’Agence de protection et de promotion du littoral (APPL), il s’agirait d’une micro-algue marine du nom d’ostreopsis qui contamine l’eau de mer. « Les conséquences sur la santé des personnes restent tout à fait bénignes et sans grand danger », nous ont affirmé les responsables dudit organisme.
La plante aquatique s’est propagée naturellement dans certaines parties de la côte, suite au concours de plusieurs facteurs, à savoir la chaleur et une mer peu agitée. Elle est parvenue aux côtes algériennes drainée par les courants marins de la Méditerranée orientale, plus précisément d’Italie et d’Espagne
.Un échantillon de la plante a été envoyé pour analyse à l’Institut des sciences de la mer (Ismal de Dély Ibrahim) qui a à son tour confirmé son origine. « Les rumeurs faisant état de contamination par des produits chimiques sont de ce fait écartées », assure un responsable de l’APPL. Ainsi, ces folles rumeurs qui ont fait leur bonhomme de chemin ces derniers jours, faisant état de déversement par des navires étrangers de produits chimiques dangereux dans les eaux territoriales algériennes, n’ont aucun fondement. Une véritable psychose s’est toutefois emparée de la population, qui a fait le rapprochement entre les symptômes de cette maladie et ceux de la grippe A(H1N1). Il n’en est rien. Cette situation est cependant le résultat d’un manque d’informations fiables devant rassurer les citoyens. L’hôpital de Baïnem (Hammamet), qui a dû accueillir dans l’urgence un grand nombre de malades toute la semaine dernière et jusqu’à avant-hier, avance le nombre de 250 personnes atteintes et prises en charge médicalement.

Des citoyens affirment paradoxalement que leur nombre serait beaucoup plus important et avoisinerait les 1000 cas. En tout état de cause, les personnes qui se sont présentées aux urgences de l’hôpital ont été toutes « prises en charge efficacement », assure un médecin urgentiste. « Les malades présentaient tous les mêmes symptômes dus à un état allergique, à savoir des irritations cutanées, conjonctivite, fièvre, problèmes respiratoires, écoulement nasal et toux sèche », a dit M. Boufassa, directeur par intérim de l’hôpital de Baïnem. Par ailleurs, les spécialistes en la matière au niveau de l’APPL affirment que le même phénomène a été déjà observé dans plusieurs parties de la Méditerranée, notamment à Marseille et sur certaines plages d’Italie. Toutefois dans ces pays où la santé est prise au sérieux, il a été procédé à la fermeture de plusieurs plages, comme ce fut le cas à l’est de Gênes où six kilomètres de plage ont été fermés en 2006, en pleine saison estivale. Qu’en sera-t-il chez nous ?

Par Saci Kheireddine

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