21/12/2008

En l’absence d’une station de transport urbain:La commune d’El Marsa reste toujours enclavée

14.12.08 >> El Watan
La commune d’El Marsa (ex-Jean Bart) est connue pour être l’une des communes de l’Algérois les plus défavorisées en matière de transport urbain. Située pourtant à quelques encablures du centre-ville d’Alger, la petite agglomération n’est desservie que partiellement par les transports car il n’ y a pas de départ à partir de la commune pour des raisons de rentabilité, nous explique-t-on au niveau de l’APC.
Bien que le problème ait été soulevé avec acuité par les autorités locales, les dispositions prises par les pouvoirs publics, en l’occurrence par la direction du transport, n’ont pas été d’une grande utilité pour la population locale. « Il a été convenu, en concertation avec le syndicat des transporteurs et la direction du transport de la wilaya, de contraindre les transporteurs desservant Aïn Taya à partir de Quahouet Chergui ou l’inverse, de passer systématiquement par la localité de Tamentfoust ainsi que par le chef-lieu de la commune d’El Marsa », dira Abid Khaled, P/APC d’El Marsa. Au départ, cette mesure a été appliquée à la lettre, eu égard au contrôle rigoureux qui s’effectuait sur la ligne pour veiller à son respect, mais par la suite, un certain relâchement a été constaté de la part des transporteurs, qui ne daignent plus, pour la plupart d’entre eux, transiter par Tamentfoust ou par El Marsa. « Nous sommes obligés de marcher près d’un kilomètre à partir de la route de Aïn Taya pour rejoindre nos maisons qui se trouvent au centre d’El Marsa », déclarent des habitants de la ville. En plus, du fait de zapper ces deux petites villes, certains transporteurs, quand ils sont obligés de passer par Tamentfoust pour une raison bien valable, celle, en fait, du contrôle des services de sécurité, font descendre les clients à mi-chemin pour pouvoir retourner à Quahouet Chergui et effectuer d’autres navettes. « Les transporteurs nous obligent à débourser plus d’argent puisque on est contraints de prendre d’autres bus pour rejoindre El Marsa », se lamente un usager.

A ce propos, P/APC précisera : « Nous avons signalé cette pratique frauduleuse aux services de sécurité qui nous ont assuré de veiller, à l’avenir, au respect strict de l’itinéraire prévu par la direction du transport. » Toutefois, de l’avis de plusieurs habitants des deux localités, il faut, pour régler le problème d’une manière définitive, recourir à la création d’une station de transport urbain au niveau du chef-lieu de la commune et ce, pour ne plus dépendre des autres communes en matière de transport. Néanmoins, cette première démarche visant à désenclaver la ville d’El Marsa reste louable, puisque nous apprendrons du P/APC que l’agglomération, avant qu’elle ne soit desservie par les bus venant de Aïn Taya, a connu, durant une vingtaine d’années, un enclavement sans pareil.

Par K. Saci

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