26/01/2009

Les chalets des Ondines à Bordj El Bahri: Les habitants réclament leur relogement

26/01/2009 >> El Watan
Au quartier les Ondines dans la commune de Bordj El Bahri, un site de près d’un millier de chalets se trouve complètement à l’abandon. Il semble totalement négligé par les pouvoirs publics qui, à la longue, ont fini par ne plus faire attention aux revendications des occupants de ces chalets qui ont souvent recouru aux démonstrations de rue et autres moyens de contestation pour se faire entendre.
Ne suscitant plus un quelconque intérêt auprès des autorités qui ont à charge la gestion de ces sites, les habitants ont fini par adopter une attitude plus virulente à l’égard des responsables en menant des actions de contestation qui, paradoxalement, n’aboutissent à rien. La semaine dernière, lassés, comme à l’accoutumée, de ne pas faire l’objet d’attention de la part des responsables locaux, les habitants de ces chalets ont eu recours au blocage de l’artère principale qui mène d’Alger-Plage à Tamentfoust (la Pérouse). Cette action, à l’instar d’autres entreprises par le passé, n’a pas eu les résultats espérés, puisque mis à part les services de sécurité qui se sont déplacés sur les lieux pour « maîtriser la situation », aucun responsable local n’a jugé utile d’effectuer le déplacement afin d’écouter les revendications de ces locataires. N’est-ce pas là la pire des humiliations que peuvent subir ces citoyens. C’est à cela que sont réduits ces habitants, au mépris et à l’indifférence des responsables, « aucun responsable ne veut nous recevoir pour écouter nos doléances », déplorent nombre d’entre eux. Et d’ajouter : « Nous demandons à être relogés définitivement dans des appartements décents. »

Prévu pour ne durer que dix-huit mois, le transit de ces citoyens pour ce site perdure depuis cinq années : « Les instances concernées par notre recasement définitif n’ont pas tenu leurs promesses, puisque cinq années après, on nous demande toujours de passer outre la question du relogement ». La constatation sur les lieux révèle cependant une situation des plus catastrophiques qui soient et justifie pleinement l’opération de relogement de ces citoyens dans des habitations convenables qui est une nécessité absolue et une urgence, car ces chalets sont devenus entre-temps inhabitables. Ils présentent dans leur majorité un état de vétusté très avancé. Conçus préalablement pour une durée de vie limitée, ces chalets sont aujourd’hui dans un piteux état. La plupart des chalets présentent des affaissements de leurs planchers, quant à l’étanchéité des plafonds, elle n’est plus assurée par ces toitures faites en tôle ondulée qui ont fini par se rouiller entièrement. Cette situation est à l’origine de plusieurs maladies qui ont affecté la frange la plus vulnérable, celle des enfants en bas âge. « Nos enfants souffrent de maladies respiratoires dues à l’humidité excessive et à l’inhalation des matières isolantes qui se trouvent au niveau des murs », assure un habitant. Si rien n’est entrepris pour reloger ces citoyens, ils devront encore endurer, pour la cinquième année consécutive, un hiver rigoureux dans ces mansardes aisément assimilables à des baraques de fortunes.

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