20/12/2008

Qahouet Chergui (Bordj El Kiffan): De chalets en chalets

25.10.08 >> El Watan
Les habitants du site des chalets se trouvant à Qahouet Chergui, dans la commune de Bordj El Kiffan, ont entamé un mouvement de protestation qui dure depuis maintenant quatre jours. l’origine de cette situation serait, selon les occupants des chalets, la décision des pouvoirs publics de les faire transférer paradoxalement... dans d’autres chalets, situés dans la commune de Réghaïa.« Nous ne voulons pas déménager vers d’autres chalets, puisque nous y sommes déjà depuis cinq ans pour certains d’entre nous », soutient un père de quatre enfants scolarisés, et d’ajouter : « Avant que les responsables ne prennent pareille décision, il fallait au moins penser à la scolarité des enfants qui sera certainement compromise ». Hormis cet argument de taille, les occupants de ces chalets espéraient, toutefois, se faire reloger dans des appartements décents, qu’ils attendent en fait depuis des années.
Vivant depuis longtemps dans une insoutenable expectative, ces citoyens ont été « foudroyés » par cette décision « inattendue » prise, selon toute vraisemblance, dans la hâte et la précipitation pour faire face aux exigences imposées par les travaux effectués actuellement au niveau du carrefour de Qahouet Chergui. Il est question, selon un responsable du chantier, « de continuer le tracé du dédoublement de la RN 24, qui passera par le site des chalets ainsi que de la ligne du tramway ».
En effet, les travaux de dédoublement de la RN 24, qui n’ont pas lieu d’être sur le tracé réel de la route, c’est-à-dire celui passant par les villes de Bordj El Bahri, Tamentfoust, et de Aïn Taya, ont été déviés du côté de Dergana pour servir, en fait, d’évitement pour ces dernières. Pour rappel, plusieurs constructions et bâtisses se trouvant sur cet axe routier important ont été détruites pour permettre l’avancement des travaux ; des expropriations ont aussi été opérées.
Concernant cependant le site des chalets, il ne s’agit pas d’expropriation proprement dite, mais de recasement, il est, selon les habitants, inadmissible qu’on puisse les recaser dans d’autres chalets qui sont en plus dans un état de dégradation avéré. « nous voulons être relogés décemment, comme on nous l’a promis », conclut un habitant du site.

Par K. Saci

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