19 février 2008 > Alger Info
La commune d’El Marsa, située à une vingtaine de kilomètres à l’est d’Alger, est une localité enclavée du fait qu’elle n’a qu’un seul accès principal. « Cette situation a longtemps affecté notre commune », dira un natif de l’ex-Jean Bart.
En effet, les incidences de cet enclavement ont un impact direct sur, entre autres, l’activité commerciale qui connaît une décroissance palpable. Le cas du marché de proximité réalisé dans le cadre de l’éradication des marchés informels dans la capitale illustre bien cette décroissance. Les étals du marché en question sont, jusqu’à l’heure actuelle, inoccupés par les marchands de fruits et légumes. Pourtant, la structure a été réalisée il y a de cela belle lurette. « Ce n’est pas rentable pour nous de nous y installer. Personne ne passe par là », soutient un commerçant.Le nouveau staff municipal a prévu, dans le plan d’action 2008 et dans une perspective de désenclaver la ville, la réalisation de plusieurs opérations comme par exemple la réalisation d’une nouvelle route. A ce propos, le président de l’APC dira que cette route permettra de relier El Marsa à Tamentfoust (ex-La Perouse) au niveau du quartier La Carrière et créer ainsi un passage entre les deux petites localités dans le but de désenclaver un tant soit peu El Marsa. Notre interlocuteur ajoutera que l’étude a été réalisée et que le budget a été dégagé sur les fonds propres de la wilaya. Les travaux devraient débuter prochainement. « Du fait de l’enclavement de notre commune, celle-ci a été longtemps boudée par les transporteurs », dira notre interlocuteur. « A cet effet, nous avons pris attache avec les différents intervenants en matière de transport afin que les bus qui desservent les villes du littoral est algérois puissent transiter par El Marsa. Ceci d’une part. D’autre part, nous avons demandé à ce que des navettes permanentes entre le chef-lieu de la commune et les communes limitrophes soient mises en place », nous dira le maire qui précise, qu’avant le lancement du projet de réalisation d’un lycée et d’un CEM, inscrits dans le plan d’action, une navette scolaire sera mise à la disposition des écoliers de la commune.Ces mesures prises par la nouvelle formation municipale permettront certes de désenclaver la ville et, par la même occasion, dynamiser les activités commerciales qui devront connaître, selon les responsables locaux, un essor meilleur. En effet, la commune a bénéficié d’un projet de 100 locaux commerciaux situés à la sortie sud de la ville. Cette structure sera destinée exclusivement aux activités artisanales pour maintenir le cachet touristique de la ville. Ces locaux seront réceptionnés, selon le P/APC, dans un délai de trois mois. Dans le volet du tourisme, les autorités locales ont toutefois pris un certain nombre de mesures devant donner un nouveau souffle « touristique » à cette localité. Il s’agit dans ce contexte, en plus de la structure hôtelière « Errais » déjà existante, de l’aménagement d’un centre touristique et de la réalisation de l’extension du port de plaisance de Tamentfoust. L’APC compte également créer et aménager un centre de colonie de vacances, de lancer une école de voile, à l’instar de celle qui se trouve à Bordj El Bahri, et d’ouvrir un lieu où les amateurs de pêche peuvent écouler leurs marchandises en remplacement des étals de fortune. En dehors de ces mesures qui ont trait essentiellement au désenclavement de cette localité balnéaire, ses habitants attendent toutefois de la part du nouvel exécutif une prise en charge effective de leurs vrais problèmes, dont celui de la crise du logement qui a pris ces dernières années des proportions alarmantes. Si par le passé 96 logements de type LSP ont été attribués, il n’en demeure pas moins qu’une grande partie de la population locale reste dans l’expectative de voir ceux qui ont la charge de la gestion des affaires de la commune trouver des solutions durables à ce problème. Enfin, il n’est pas dit que la mise en pratique de ces dispositions visant à désenclaver El Marsa soit une bonne chose pour la commune. Cela pourrait, au contraire, dénaturer complètement l’aspect touristique de la ville qui reste indéniablement son atout principal.
K. Saci
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